Revue de réflexion politique et religieuse.

Sym­bo­lisme et litur­gie

Article publié le 4 Oct 2009 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

La perte du sens du sym­bole dont témoignent les formes litur­giques actuelles n’est pas récente. Elle est contem­po­raine de la nais­sance de la science moderne au début du XVIIe siècle. Encore faut-il sou­li­gner que cette nais­sance a été elle-même pré­pa­rée dès la fin du XVe siècle par cer­taines impasses de la phy­sique aris­to­té­li­cienne qui, pour être évi­tées, récla­maient d’autres démarches épis­té­miques. Sa ges­ta­tion sécu­laire s’est en outre accom­pa­gnée, dans l’ordre reli­gieux, d’une « révo­lu­tion spi­ri­tuelle », oeuvre de Luther et de Cal­vin qui ne pou­vait conduire qu’au divorce sou­hai­té de la chair et de l’esprit. Ain­si se conju­guaient l’évolution des concep­tions scien­ti­fiques et celle des concep­tions théo­lo­giques : non­obs­tant tout ce qui les sépare, elles se rejoignent pour mettre en ques­tion le rap­port de la nature et de la sur­na­ture, du cos­mos et du the­los : le pro­tes­tant Luther n’a pas moins désen­chan­té le monde que le catho­lique Gali­lée : les créa­tures sont réduites à leur pure natu­ra­li­té, et Dieu et le divin sont res­ti­tués à leur pure trans­cen­dance.

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