Revue de réflexion politique et religieuse.

Ano­nyme : Gou­ver­ner par le chaos. Ingé­nie­rie sociale et mon­dia­li­sa­tion

Article publié le 3 Juil 2010 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

Les 94 pages de cet ouvrage ano­nyme font suite à L’insurrection qui vient, publiée en 2008, consi­dé­rée comme la jus­ti­fi­ca­tion anti­ci­pée (et d’une cer­taine manière le mode d’emploi) du sabo­tage des lignes de la SNCF, impu­té à un groupe de mili­tants de l’ultragauche, sans preuves avé­rées. Il s’agit d’un texte for­te­ment conspi­ra­tion­niste, tant dans ce qu’il dévoile que dans sa conclu­sion pra­tique (agir « par l’infiltration lente des struc­tures du pou­voir […] la sub­ver­sion invi­sible, située au coeur du sys­tème et ins­crite dans le long terme »). La « conclu­sion pro­vi­soire », rela­tive au gou­ver­ne­ment mon­dial en ges­ta­tion, affirme que « ce n’est pas tel ou tel groupe humain que le mon­dia­lisme cherche à exter­mi­ner, mais l’espèce dans son entiè­re­té ». On aurait tou­te­fois tort de ne voir dans les dix-sept petits cha­pitres qui pré­cèdent qu’un exer­cice rhé­to­rique des­ti­né aux vété­rans du Conseil natio­nal de la Résis­tance hono­rés dans les der­nières pages. Le rédac­teur pro­cède à une démons­tra­tion, étayée par des réfé­rences et des docu­ments. Le thème n’est certes pas neuf : il existe de par le monde une petite mino­ri­té de gens riches, puis­sants et dénués de scru­pules bien déci­dés à deve­nir les maîtres du monde. L’examen d’un cer­tain nombre de méthodes de mani­pu­la­tion, com­munes à l’économie, à la poli­tique et aux médias, per­met de consta­ter une sérieuse élé­va­tion qua­li­ta­tive et quan­ti­ta­tive des menaces. La lutte contre le ter­ro­risme, vrai ou sus­ci­té pour l’occasion, et les facul­tés offertes par le pro­grès tech­no­lo­gique per­mettent d’aggraver les contraintes de toutes sortes. L’esprit indus­triel, qui sys­té­ma­tise tout (mais aus­si qui bureau­cra­tise lamen­ta­ble­ment), aug­mente l’ubiquité de ces moyens et confirme la fin du for­ma­lisme démo­cra­tique. Enfin l’imagination des cher­cheurs dans cer­tains sec­teurs de pointe (sciences cog­ni­tives, mani­pu­la­tion lin­guis­tique, bio­mé­trie…) per­met de rendre plau­sibles les rêves de contrôle total d’un Jacques Atta­li ou des offi­cines mor­ti­fères sévis­sant à cou­vert de l’ONU. […]

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