Paolo Pasqualucci : L’ambigua cristologia della redenzione universale. Analisi di Gaudium et Spes 22
Le professeur Paolo Pasqualucci poursuit avec cet ouvrage une analyse critique du concile Vatican II et de son caractère inédit qui le situe à part dans la lignée des conciles oecuméniques de l’Eglise et même, selon le raisonnement de l’auteur, le place en rupture par rapport à elle, en définitive avec la tradition de l’Eglise catholique. Analyse précise d’un texte, de ses sources probables ou avérées, comme de sa postérité dans les documents et la pratique du magistère postconciliaire : telle est la méthode, d’abord employée dans un premier ouvrage sur le discours d’ouverture du concile par Jean XXIII ; ici sur le numéro 22 de la constitution pastorale Gaudium et Spes (à partir de maintenant : GS 22).
Le choix d’un tel passage n’étonnera pas : en premier lieu parce qu’au sein d’une constitution souvent critiquée – autant, presque, qu’encensée –, il a focalisé sur lui nombre des critiques les plus sévères ; en second lieu, parce qu’il a eu une postérité certaine durant le pontificat de Jean-Paul II.
La thèse centrale de l’auteur peut être énoncée ainsi : GS 22 étend de manière indue à tout homme ce qui ne vaut que de l’humanité de Jésus-Christ et, à un autre degré, des baptisés ; par là, il en arrive à affirmer, intentionnellement ou non, une rédemption universelle qui d’ailleurs se trouve rabaissée à un niveau tout humain. […]