Vincent Petit : Eglise et Nation. La question liturgique en France au XIXe siècle
La période évoquée ici est marquée par les suites de la Révolution. Les prêtres constitutionnels se veulent les agents d’un projet social et politique éclairé, tandis que l’Etat, au nom de l’utilité sociale de la religion dont il se fait le garant, s’immisce dans la discipline catholique dans un sens favorable à l’Eglise de France et donc gallican ; la réorganisation concordataire s’inscrit dans la continuité des principes politiques et ecclésiologiques de la Constitution civile du Clergé. Un certain nombre de coutumes liturgiques particulières ont été par ailleurs mises en place dans les diocèses, souvent même au début du XVIIIe siècle. La question liturgique est alors, selon l’auteur, « le noeud gordien d’une recharge identitaire », l’Eglise réaffirmant sa mission spirituelle, l’accent étant mis sur son unité, « expression de la vérité qui ne peut être qu’une ». […]