Mutien-Omer Houziaux : À contretemps. Regards politiquement incorrects
Dans Vatican II Herméneutique et réception (Fides, Québec, 2006, p. 25), Gilles Routhier écrit que « la liturgie […] est un lieu instituant fondamental pour l’Eglise. Modifier la liturgie, c’est, du coup, toucher au système symbolique du groupe catholique et toucher au système symbolique de l’Eglise catholique (représentations), c’est introduire des déplacements dans les conceptions de Dieu, du prêtre, de l’Eglise, etc. […] la liturgie demeure un lieu symbolique par excellence où sont pétries les mentalités, façonnées les spiritualités et forgées les représentations chrétiennes »… […] M.-O. Houziaux rapporte un témoignage du grand organiste Bernard Gavoty, qui résume assez, sinon les complexes intentions de celles-ci, du moins leur effet principal : « L’abbé P.S. plaide pour Gélineau : pourquoi critiquez-vous les psaumes de Gélineau ? Ils sont médiocres – soit – mais à ce titre ils sont au niveau de la foule ». Le préfacier, Mgr Michel Dangoisse, récemment décédé, condense en une page impressionnante tous les ingrédients, pas seulement musicaux, du « culte de la banalité » (J. Ratzinger) qui conduisent, telle une catéchèse inversée, à l’impiété, pour parler net.