Revue de réflexion politique et religieuse.

Lec­ture : Dis­so­cié­té, le deuil de la confiance

Article publié le 3 Avr 2011 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

Philo­sophe ita­lienne adop­tée par l’Université Paris Des­cartes et le CNRS, Miche­la Mar­zia­no a, depuis 2002, publié plu­sieurs essais sur les repré­sen­ta­tions socié­tales du corps, de la sexua­li­té et du désir, entre autres thèmes dont nos sem­blables sont friands. Par­fai­te­ment fran­co­phone, rom­pue mal­gré sa jeu­nesse au débat sur l’actualité immé­diate, cette nou­velle venue du talk show média­tique nous pro­pose Le contrat de défiance, un essai symp­to­ma­tique du désar­roi d’une géné­ra­tion, la sienne. Pro­fes­seur des uni­ver­si­tés, en charge d’un magis­tère d’intérêt géné­ral, et confron­tée à l’embarras de la trans­mis­sion illu­soire, l’auteur témoigne, à son corps défen­dant, des ravages de la post­mo­der­ni­té à l’encontre de la ten­ta­tive d’une pen­sée contem­po­raine.

Qu’est ce que « le contrat de défiance » ? Ce n’est pas un objec­tif, ni un péril, pas plus qu’une valeur, et encore moins une charte. C’est d’abord, pour M. Mar­zia­no, un pléo­nasme. C’est ensuite un leurre. Le contrat est l’expression de la défiance ; c’est la forme qua­si dépres­sive d’un lien social contraint au deuil de la confiance. Mais qu’est-ce que la confiance ? L’essai papillonne, avec éru­di­tion mais sans intui­tion forte, autour de ce concept sans déga­ger de séman­tique pré­cise ou, à défaut, pro­vi­soi­re­ment consen­suelle. […]

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