Revue de réflexion politique et religieuse.

Fati­ma Bes­na­ci-Lan­cou, Benoît Falaize, Gilles Man­ce­ron (dir.) : Les har­kis. His­toire, mémoire et trans­mis­sion

Article publié le 5 Avr 2011 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

« Mon­sieur Har­bi [membre du FLN durant la guerre d’Algérie], la vie est fon­dée sur des valeurs, voi­là la phrase que vous avez dite de façon très juste. Valeurs que vous avez défen­dues en com­bat­tant pour la libé­ra­tion de votre pays » ; « J’ai beau­coup réflé­chi à ce que vous avez dit, je pense qu’on est tous citoyens du monde ». Les réac­tions de ce genre satis­font plei­ne­ment les auteurs de la contri­bu­tion « Des témoins dans la classe : récit d’une expé­rience » qui ont vou­lu « trans­mettre aux élèves la pos­si­bi­li­té d’écrire une his­toire com­mune et apai­sée ». Le terme apai­sé est assu­ré­ment inexact pour une par­tie des contri­bu­tions de ce volume, notam­ment l’une guère dépas­sion­née sur « L’idéologie des offi­ciers de sup­plé­tifs : les cas de Jean Ser­vier et de Ray­mond Mon­ta­ner » (N. Mac­Mas­ter) : Jean Ser­vier, anthro­po­logue émi­nent connais­seur des cou­tumes ances­trales des ber­bères, y est pré­sen­té comme un « mytho­mane » qui ne connaît rien à la réa­li­té, et le capi­taine Mon­ta­ner comme cachant sous un appa­rent cli­mat d’égalité avec ses hommes une rela­tion de domi­na­tion dans laquelle ses hommes sont « à sa mer­ci »… Par ailleurs sont ouver­te­ment récu­sés cer­tains tra­vaux pré­ten­du­ment par­ti­sans (géné­ral Faivre) et d’autres accep­tés sans condi­tion (Moha­med Har­bi), l’engagement des har­kis étant qua­li­fié sans plus de « cause recon­nue comme injuste », et répu­té avoir été for­cé, un bacha­ga Boua­lem consti­tuant pour les auteurs une rare excep­tion. […]

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