Revue de réflexion politique et religieuse.

Roger Mar­tel­li : L’empreinte com­mu­niste. PCF et socié­té fran­çaise

Article publié le 10 Juil 2011 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

L’auteur, qui a fait par­tie de la direc­tion du par­ti et lan­cé la ten­dance des « refon­da­teurs », a fini par cra­quer en 2010 devant ce qu’il a consi­dé­ré comme un méca­nisme d’autoliquidation. Son livre, écrit dans un style expli­ca­tif et déta­ché, consti­tue une his­toire inté­rieure du par­ti des ori­gines à aujourd’hui, sans jamais ouvrir de pla­cards aux conte­nus impré­sen­tables. Aucun mot, par exemple, dans cette chro­no­lo­gie détaillée sur la téné­breuse alliance avec le régime hit­lé­rien jusqu’à la rup­ture du pacte Molo­tov-Rib­ben­tropp. En revanche R. Mar­tel­li insiste sur la constante dépen­dance envers Mos­cou. Son idée direc­trice, d’ailleurs bien ren­due, est que le par­ti s’est trans­for­mé en secte tou­jours plus auto­nome, for­mant une sorte d’enclave anthro­po­lo­gique à l’intérieur de la nation, « aux confins de la contre-socié­té ». Le mono­lithe ne se fis­su­re­ra que len­te­ment, sans atteindre pour autant le noyau ins­ti­tu­tion­nel vitri­fié, déses­pé­rant les adeptes de la refon­da­tion du bol­che­visme. Pour sa part, l’auteur consi­dère qu’il est impos­sible d’en reve­nir à l’armée des révo­lu­tion­naires pro­fes­sion­nels, dans des pages finales (227–36) où s’ébauche un rai­son­ne­ment spé­cu­la­tif éta­bli sur la théo­rie des cycles, pour conclure que l’espérance (désen­chan­tée) d’une renais­sance du par­ti com­mu­niste relève du pari pas­ca­lien.

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