José Ortega y Gasset : La déshumanisation de l’art
Cet opuscule, dont l’original a été publié en 1925, s’intéresse au mouvement de déréalisation de l’art et l’auteur pense qu’il s’agit d’une réaction contre l’anthropocentrisme du XIXe siècle. L’art déclare désormais tabou, écrit-il, tout ce qui est humain. Ortega y Gasset, qui annonce et condamne le triomphe de la plèbe qu’il analysera, en 1929, dans La révolte des masses, est cependant gêné par un élitisme qui s’enfonce progressivement dans l’esthétique pure (Mallarmé, Debussy) et de là, dans l’indifférence au lecteur et au spectateur. Il s’agit pour lui d’une tendance irréversible.
A propos de l'auteur
Bernard Dumont
Directeur de la revue Catholica. Membre du comité de rédaction de la revue trimestrielle de philosophie politique Behemoth (Rome) et collaborateur de la revue Verbo (Madrid). Promoteur des traductions françaises des œuvres du philosophe Augusto Del Noce (L'époque de la sécularisation, L'irréligion occidentale, et Gramsci ou le "suicide de la révolution"). A également dirigé le collectif Del Noce interprète du XXe siècle (Catholica, 2003). Co-directeur des ouvrages La culture du refus de l'ennemi. Modérantisme et religion au seuil du XXIe siècle (PUL, 2004), La guerre civile perpétuelle. Aux origines modernes de la dissociété (Artège, 2012), Église et politique: changer de paradigme (Artège 2013), La dignité humaine. Heurs et malheur d'un concept maltraité (Pierre-Guillaume de Roux, 2020). Co-auteur avec avec Thomas Molnar de Dove va la Tradizione cattolica? (Settimo Sigillo, Rome, 2005). Successivement directeur ou co-directeur des collections "Réfléchir" (Fac-éditions), "Philosophie politique" (Artège, puis Pierre-Guillaume de Roux).
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