Revue de réflexion politique et religieuse.

Cen­te­si­mus annus, le spi­ri­tuel et le tem­po­rel

Article publié le 15 Jan 2013 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

[note : cet article a été publié dans catho­li­ca, n. 28, p. 34–38].
Le recul catas­tro­phique de l’Eglise dans la vie de la cité semble don­ner rai­son aux pen­seurs du laï­cisme qui célèbrent actuel­le­ment une vic­toire à laquelle, en réa­li­té, ils n’ont jamais cru. Les argu­ments qu’ont accu­mu­lés pen­dant des siècles liber­tins, libres pen­seurs, phi­lo­sophes des Lumières, libé­raux et socia­listes, portent à un point qu’une par­tie influente du cler­gé lui-même les reprend, sans par­ler des intel­lec­tuels, des publi­cistes et des pro­fes­seurs qui se voient jus­ti­fiés, et contents. Désor­mais il est inutile de com­battre l’ennemi et d’écraser l’Infâme, l’histoire elle-même s’en est char­gée. Les ins­ti­tu­tions-monstres dis­pa­raissent l’une après l’autre, nous dit-on : le nazisme, le com­mu­nisme sovié­tique, les des­potes du tiers monde, et l’Eglise s’affaiblit elle aus­si. Ce n’est pas encore la dis­pa­ri­tion ou l’absorption, disons dans la franc-maçon­ne­rie, mais c’est déjà le sta­tut accep­té d’un groupe de pres­sion, d’un lob­by. L’Eglise n’a pas davan­tage d’autorité, et nom­breux sont les plai­san­tins qui la com­parent à une entre­prise-géante, comme par exemple IBM, qui ven­drait, au lieu de para­pluies ou d’ordinateurs, la foi et ses ins­tru­ments répu­tés sacrés. La per­sé­cu­tion de l’Eglise dans le pas­sé se dérou­lait sur deux fronts : l’un était celui des princes cruels ou appar­te­nant à d’autres reli­gions, de Néron aux sho­guns japo­nais ; l’autre front était interne, notam­ment les héré­sies dont les aspi­ra­tions abou­tissent de nos jours à pri­ver l’Eglise de ses méca­nismes pro­tec­teurs, de son arma­ture ins­ti­tu­tion­nelle. Aus­si l’Eglise aujourd’hui n’a‑t-elle plus qu’un seul front où se battre : le moder­nisme, dont le mes­sage a tou­jours été iden­tique à tra­vers les siècles : inutile d’avoir une reli­gion — méca­nisme conso­la­teur contre le mal­heur — quand la socié­té est deve­nue par­faite. Ne sommes-nous pas d’heureux consom­ma­teurs de biens, d’avortement et de sexe, n’avons-nous pas les droits de l’homme, l’égalité et les experts qui sur­veillent notre bien-être ? Tant que deux régimes et deux super­puis­sances se par­ta­geaient la pla­nète, le débat sur le sys­tème idéal était per­mis ; en cette fin de siècle, inutile de dis­cu­ter, l’histoire a tran­ché. L’encyclique ne serait valable qu’en tant qu’elle sous­crit à la thèse triom­phante, capi­ta­liste, laïque, plu­ra­liste.
Le plus grave dans cette affaire n’est pas l’attaque, sou­vent iro­nique et irres­pec­tueuse, contre telle ency­clique ou tel docu­ment éma­nant de Rome. C’est qu’après deux mille ans de chris­tia­nisme les hauts lieux soient de nou­veau occu­pés par les anal­pha­bètes reli­gieux. Ima­gi­nons qu’au lieu de le mener à l’exécution, les geô­liers de saint Paul l’aient conduit chez Néron lui-même, entou­ré d’Agrippine, de Pop­pée, mais en l’absence de Sénèque, tom­bé en dis­grâce. L’Apôtre aurait eu à peu près la même chance d’être com­pris dans la Domus Aurea que son loin­tain suc­ces­seur dans les tables rondes télé­vi­sées en 1991. L’empereur lui aurait dit de ne pas déran­ger sa poli­tique impé­riale, les experts du moment enjoignent à Jean-Paul II de se tenir à l’écart de leur spé­cia­li­té, l’économie. En deux mil­lé­naires on n’a au fond rien appris — et rien oublié. Il n’est pas inutile, dans ces condi­tions, d’élucider l’arrière-plan phi­lo­so­phique dans laquelle Cen­te­si­mus annus a vu le jour et doit faire face à ses cri­tiques.
Choi­sis­sons comme guide l’érudit ita­lien Ernes­to Buo­naiu­ti, mort il y a une tren­taine d’années et contro­ver­sé toute sa vie de pro­fes­seur. Entre autres acti­vi­tés, il don­na une demi-dou­zaine de confé­rences devant l’association Era­nos, mise sur pied par le psy­cho­logue C. G. Jung et ses asso­ciés, à Asco­na, en Suisse. Les com­mu­ni­ca­tions d’Eranos sont encore aujourd’hui de la plus haute qua­li­té, élu­ci­dant les pro­blèmes his­to­riques et doc­tri­naux de la reli­gion, du mythe, de la psy­cho­lo­gie, de l’anthropologie, voire de la bio­lo­gie et de la science. Buo­naiu­ti lui-même y fai­sait ses com­mu­ni­ca­tions au milieu des années trente, puis en 1940 et 1941. Ce qui est remar­quable chez lui, c’est que, étant catho­lique, il accep­ta sa mar­gi­na­li­sa­tion par rap­port à l’esprit de l’époque qui souf­flait du côté de l’orthodoxie romaine. La thèse de Buo­naiu­ti n’est pas ori­gi­nale, et sa signi­fi­ca­tion n’est accen­tuée ici que pour mon­trer l’inanité et la super­fi­cia­li­té des « théo­lo­giens du capi­ta­lisme », conglo­mé­rat nord-amé­ri­cain face aux « théo­lo­giens de la libé­ra­tion » qui sont chez eux en Amé­rique du Sud — les uns et les autres sans fon­de­ment doc­tri­nal et sans connais­sances his­to­riques. Que dit Ernes­to Buo­naiu­ti qui devient tout à coup sym­pa­thique lorsqu’on le com­pare aux triom­pha­teurs éphé­mères convain­cus aux Etats-Unis que l’histoire est close, notam­ment avec la vic­toire de leur idéo­lo­gie ? Que l’immense nou­veau­té prê­chée par le Christ est une reli­gion de conver­sion, face aux reli­gions anté­rieures, toutes d’initiation magique.
Le Christ, bien qu’il ne soit pas sor­ti du cadre judaïque selon notre éru­dit (posi­tion évi­dem­ment très contes­table), ensei­gna la re-nais­sance de l’âme, une foi toute en inté­rio­ri­té, la sor­tie du maté­riel, l’orientation entiè­re­ment spi­ri­tuelle. Or, les dis­ciples ne l’entendirent pas de cette oreille, sur­tout Pierre (que Buo­naiu­ti appelle pru­dem­ment Céphas, son nom hébraïque), et ils cher­chèrent à construire une ins­ti­tu­tion qui sur­vi­vrait aux pre­mières années tumul­tueuses de la secte chré­tienne, acca­blée par le judaïsme d’un côté, par la paga­ni­tas gré­co-romaine de l’autre. Ici, notre Ita­lien se montre plus radi­cal que Fran­çois d’Assise ou Joa­chim de Flore, parce qu’il pense que l’organisation, presque dès le début, écra­sa l’inspiration christique/charismatique, et que l’Eglise ne figu­rait ni dans la pen­sée du Christ ni dans celle de Paul. C’était un pis-aller, celui de l’esprit ossi­fié, dis­ci­pli­né, bureau­cra­ti­sé. La seule dif­fé­rence entre le Christ et Paul est que ce der­nier a éten­du la nou­velle foi à tous les hommes dont il vou­lait trans­for­mer les impul­sions égoïstes et limi­tées en l’amour dans le Christ, une subli­ma­tion sur­na­tu­relle. C’est que le moi, sans cette trans­for­ma­tion, est haïs­sable tan­dis que le même sang spi­ri­tuel cir­cu­lant dans le corps social crée le corps mys­tique. L’opposition corps et âme cesse, l’esprit de la liber­té ne recon­naît que le corps du Christ dont nous sommes tous membres. Ce corps est tou­jours en for­ma­tion sans jamais être for­mé, de sorte que l’Eglise elle-même reste ce via­tor, ce pèle­rin qui ne peut pas dire qu’elle abou­tit, qu’elle est plé­nière, méri­tante, triom­phante. Cette Eglise spi­ri­tuelle (eccle­sia spi­ri­tua­lis, dit Buo­naiu­ti) est comme Abel face à Caïn, l’éternel voya­geur face au pécheur qui cherche la sta­bi­li­té et construit la Ville/institution pour s’y cacher contre l’ire de Dieu. La Ville/institution, de son côté, sert d’abri aux timides, aux pédants, aux sys­té­ma­tiques qui pensent ache­ter la rédemp­tion à l’aide de quelques for­mules et quelques actions pres­crites. Voi­là, on l’a recon­nu, le règne de Céphas, l’Eglise romaine. L’excès de Buo­naiu­ti n’est pas à démon­trer, c’est, à son tour, la for­mule des « idéa­listes » et des « enthou­siastes » qui ne voient pas le corps mais seule­ment l’âme, et qui, dans leur inno­cence, sont prêts à rava­ger et la terre et le ciel, les âmes ain­si que les corps. Pol Pot lui aus­si fut à la recherche de « com­mu­nistes purs » et mas­sa­cra trois mil­lions de ses conci­toyens. Saint Augus­tin et saint Tho­mas écrivent eux-mêmes qu’une socié­té par­fai­te­ment juste étant impos­sible sur cette terre, on ne réa­lise que des approxi­ma­tions, et encore.
Cepen­dant, il y a un grain de véri­té dans ce que pense Ernes­to Buo­naiu­ti. L’Eglise consiste en effet en deux tra­di­tions, à jamais oppo­sées, à jamais en dia­logue. L’Eglise n’appartient pas à César, mais les fidèles, en tant que citoyens, paient leurs oboles comme le Christ l’a com­man­dé. A chaque ins­tant, il y a enche­vê­tre­ment entre ce que le savant Ita­lien veut dis­tin­guer, ce qui est bien, mais aus­si dis­so­cier, ce qui est à condam­ner. Le miracle est qu’en dépit de tout, l’Eglise ne marche pas sur une corde raide, elle se trouve à l’aise dans les deux mondes qu’elle par­vient presque à réunir, de temps en temps. C’est son réa­lisme trans­cen­dant qu’il convient de ne pas perdre de vue.
Je ne sais si c’est une preuve contre Buo­naiu­ti, mais si Dieu a vou­lu que l’Eglise fût plon­gée dans le milieu gré­co-romain, il n’a pas envi­sa­gé qu’elle le fût sans les ins­tru­ments néces­saires pour l’existence ter­restre, je veux dire les ins­ti­tu­tions qui main­tiennent, cahin-caha, une com­mu­nau­té humaine, lui assu­rant la sur­vie et l’unité doc­tri­nale. Les plus grands pen­seurs de l’Antiquité, d’Aristote aux Stoïques et à Cicé­ron, éla­bo­raient les moda­li­tés de la Cité, que ce soit la polis, l’empire romain, voire la com­mu­nau­té humaine uni­ver­selle qu’envisagent Sénèque et Marc-Aurèle. Créer une Eglise éphé­mère ne pou­vait pas être l’objectif des fon­da­teurs du chris­tia­nisme, et Buo­naiu­ti se trompe lorsqu’il sup­pose que fon­der l’Eglise était un pis-aller de la part de la seconde ou troi­sième géné­ra­tion devant l’absence obs­ti­née de la parou­sie. Ces fon­da­teurs étaient assez réa­listes — c’étaient des juifs — pour savoir que le juge­ment der­nier n’était pas pour le len­de­main, et encore moins la méta­noia, la conver­sion de tous aux valeurs spi­ri­tuelles. Ce qui nous inté­resse sur­tout, tenant compte de Cen­te­si­mus annus et des contro­verses qu’elle sus­cite, c’est la réa­li­té des deux tra­di­tions aux­quelles l’Eglise tient abso­lu­ment, sans lais­ser se relâ­cher l’une ou l’autre. Les par­ti­sans du capi­ta­lisme, forts de ce qu’ils pensent être la vic­toire finale de leur cause (comme dans l’Internationale pro­lé­ta­rienne, il y a encore une ou deux décen­nies), reprochent à Jean-Paul II son « socia­lisme ». En Amé­rique, cer­tains milieux par­mi les plus influents l’ont même appe­lé « le der­nier socia­liste ». Inutile de dire que c’est faux. L’Eglise a col­la­bo­ré dès le début à la créa­tion et à la bonne marche de la Cité ter­restre, non pas dans le sens augus­ti­nien, mais his­to­ri­que­ment, lorsqu’il s’agissait d’assurer la tran­si­tion de l’empire romain aux royaumes bar­bares. En même temps, cepen­dant, l’Eglise garde en son cœur et par­mi ses pré­oc­cu­pa­tions le noyau de l’ecclesia spi­ri­tua­lis à laquelle elle ne pour­rait renon­cer sans se renier.
Buo­naiu­ti se trompe lorsqu’il fait trop pen­cher la balance dans une direc­tion, mépri­sant l’autre. L’Eglise, elle, repré­sente l’équilibre. Voi­là la rai­son qui inter­dit au pape de renon­cer à l’idée socia­liste. Le socia­lisme mar­xiste est à reje­ter, mais au fond pas parce que c’est le socia­lisme, mais du fait qu’il se consti­tue en un Etat/parti tota­li­taire, enle­vant ain­si aux hommes la pos­si­bi­li­té de se défendre contre l’exploitation éco­no­mique. En outre, mais les cri­tiques de l’encyclique ne portent pas sur ce point, la notion socia­liste reflète, même obs­cu­ré­ment, ce noyau mys­tique dont parle le savant Ita­lien. Une des « tra­duc­tions » ter­restres du corps mys­tique du Christ res­te­ra, peut-être d’une façon per­ma­nente, l’idée socia­liste. L’espoir ne s’éteindra jamais de voir dans l’assemblée des pauvres, des mar­gi­naux, des lais­sés-pour-compte, des esprits simples la figure lumi­neuse du Christ. Ce n’est pas le lan­gage, tant s’en faut, des réa­li­tés éco­no­miques, et on n’a pas de dif­fi­cul­té à démon­trer, ordi­na­teur sous la main, que la « richesse des nations » (concept d’Adam Smith) ne passe pas par la ligne ima­gi­naire de la dia­lec­tique riche/pauvre, propriétaire/salarié, actionnaire/ouvrier. L’idée sociale aura tou­jours sa place dans la doc­trine et dans l’enseignement catho­liques — ce qui per­met­tra à des gens comme Ernes­to Buo­naiu­ti de tirer la cou­ver­ture à eux — tan­dis qu’en face on aura la même ambi­tion. La véri­té catho­lique se trouve par consé­quent des deux côtés, comme bien sou­vent. Ce que les Buo­naiu­ti et leurs pré­dé­ces­seurs, l’Abbé Joa­chim, ensuite les Fra­ti­cel­li (gauche fran­cis­caine) n’apprécient pas est que si l’Eglise n’était pas ins­ti­tu­tion­nelle (ils diraient char­nelle, mon­daine), les autres ins­ti­tu­tions : l’Etat, la socié­té civile, la concur­rence éco­no­mique, écra­se­raient l’individu et le groupe, la famille et les moines. Une assem­blée de mar­gi­naux à la place de ce que nous appe­lons Eglise serait vite liqui­dée par les appé­tits envi­ron­nants, les pas­sions, la mau­vaise volon­té. D’où les com­man­de­ments de Jésus : recon­nais­sez, dit-il à ses fidèles, votre appar­te­nance par­tielle à la socié­té des hommes et ses ins­ti­tu­tions et lois ; pais mon trou­peau, dit-il à Céphas.
D’un autre côté, l’Eglise a régu­liè­re­ment été cri­ti­quée, et cela bien plus radi­ca­le­ment, par les repré­sen­tants d’autres reli­gions comme l’Islam, les boud­dhistes, etc. Un éru­dit isla­mo­logue comme Hen­ry Cor­bin voit dans l’engagement du Christ, puis de saint Paul, une ouver­ture dan­ge­reuse au monde, impos­sible à frei­ner et qui sert de pré­texte à la sécu­la­ri­sa­tion crois­sante des peuples chré­tiens. Le pro­blème tourne autour de l’Incarnation qui, pri­mo, abo­lit la dis­tance entre l’homme et la divi­ni­té, abo­lis­sant en même temps la vigueur et la poten­tia­li­té des média­teurs qua­si indé­pen­dants (ce n’est pas le cas des saints) ; et, secun­do, fait pen­cher la balance (il s’agit tou­jours du Christ incar­né) en direc­tion du côté humain de Dieu, par consé­quent de la rai­son de pré­fé­rence à la foi, etc. Vu par Cor­bin ou par Buo­naiu­ti, le chris­tia­nisme implante la dua­li­té ; vu par les païens, il met un terme à la mul­ti­pli­ci­té foi­son­nante du poly­théisme ; vu par les cri­tiques actuels de l’encyclique Cen­te­si­mus annus, Rome main­tient le dua­lisme Dieu/homme au lieu de se ran­ger, une fois pour toutes, auprès du monisme de l’homme seul. Le mar­xisme n’a pas dit autre chose : faites-nous des condi­tions édé­niques sur terre en orga­ni­sant et dis­tri­buant les res­sources, et nous éli­mi­nons Dieu et la reli­gion de l’univers men­tal de l’humanité. Obser­vons entre paren­thèses que les mar­xistes qui se disaient les vrais huma­nistes, un E. Bloch, un G. Lukacs, s’intéressaient au pro­blème éco­no­mique uni­que­ment comme à la voie royale vers un état de choses où le tra­vail devien­drait une par­tie minime de la jour­née, le reste du temps et de la vie étant consa­cré à l’épanouissement cultu­rel. Muta­tis mutan­dis, les capi­ta­listes modernes sont du même avis, le conflit entre eux et les mar­xistes ne porte que sur les méthodes : com­ment orga­ni­ser les moda­li­tés de la production/distribution en vue d’abolir le tra­vail (les machines sont là pour se sub­sti­tuer aux hommes) et d’universaliser la culture. Bref, l’encyclique ne pou­vait, ab ovo, conten­ter tous ses lec­teurs car elle reste l’expression d’une vision du monde au car­re­four de nom­breuses ten­dances de la pen­sée pré-chré­tienne et moderne. Sa fonc­tion est de réaf­fir­mer des véri­tés et d’écarter les extrêmes. Non seule­ment du capi­ta­lisme et du socia­lisme, mais éga­le­ment ceux des divers monistes, mani­chéens et anti-incar­na­tion­nistes. La voie est étroite mais ne devient jamais un cul-de-sac.

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