Exposition. Religion goodplanétaire ?
Notre planète et sa sauvegarde sont devenues l’objet d’un souci majeur. On en parle beaucoup. Les puissants de ce monde organisent des sommets. Les humbles sont invités à économiser l’eau quand ils se brossent les dents. Le paisible voyageur est poursuivi jusque dans les médiocres hôtels des provinces les plus reculées : « Pensez à éteindre la lumière. Ne lavez pas trop souvent vos serviettes de bain. Merci pour la planète. » Du président américain aux incrédules qui trient leurs ordures sans y mettre l’enthousiasme souhaité, même les moins impliqués n’osent pas remettre en question l’importance de la cause. Ils se bornent à garder leurs distances vis-à-vis des diagnostics couramment admis.
Derrière cela, un esprit concret soupçonnera l’existence d’intérêts politiques et économiques qu’il n’aura pas de peine à identifier. Mais n’y aurait-il pas davantage ? Derrière cet engouement pour la planète, ne peut-on pas deviner quelque chose comme un succédané de religion ? Nous voudrions approfondir ici cette idée, qui n’est pas particulièrement originale, et l’illustrer à travers l’étude d’un cas particulier, celui de la fondation GoodPlanet.