Numéro 146 Bonnes feuilles. La dignité humaine. Heurs et malheurs d’un concept maltraitéBonnes feuilles. La dignité humaine. Heurs et malheurs d’un concept maltraité
Nous avons le plaisir d’annoncer la prochaine parution, au mois de février 2020, d’un ouvrage intitulé La dignité humaine. Heurs et malheurs d’un concept maltraité, sous la direction de Bernard Dumont, Miguel Ayuso, Danilo Castellano, publié chez Pierre-Guillaume de Roux. Ont participé à ce travail collectif plusieurs auteurs de diverses nationalités, chacun dans le domaine de sa compétence principale. Le contenu en est partagé, après une courte présentation, en trois parties : un « état de la question », présentant successivement la conception de la dignité humaine dans la philosophie classique (Sylvain Luquet), la théologie chrétienne de la dignité humaine (R.P. Serafino Maria Lanzetta), enfin la conception moderne, qui subvertit l’une et l’autre (Guilhem Golfin). La partie
suivante, intitulée « Le multiplicateur catholique », explique comment s’est opérée la mutation de la conception catholique sur le sujet sous les influences successives de Jacques Maritain (Jon Kirwan) et du P. John Courtney Murray (Julio Alvear Téllez). La troisième partie de l’ouvrage cherche à comprendre les raisons plus générales de l’affaiblissement de la parole de l’Église dans le domaine considéré (Danilo Castellano). Le dernier chapitre présente l’inconsistance et les contradictions auxquelles conduit la conception moderne de la dignité humaine, dans le droit et la pratique juridique des États et des organisations supranationales (Nicolas Huten). Une conclusion générale est enfin tirée, proposant, comme le sous-titre le suggère, de mieux traiter le concept de dignité humaine, et de « tirer la leçon des échecs, pour reprendre le dossier sur des bases philosophiquement et théologiquement sûres ». Nous présentons ci-après, avec l’aimable autorisation de l’éditeur, quelques extraits du chapitre de Danilo Castellano, intitulé « Modernité et “cléricalisme” : méthodologie d’une défaite ». Nous n’indiquons pas les notes