Revue de réflexion politique et religieuse.

Her­der et le roman­tisme alle­mand

Article publié le 30 Déc 2019 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

La pen­sée du phi­lo­sophe prus­sien (1744–1803) éclaire de manière loin­taine cer­tains aspects du rela­ti­visme post­mo­derne.

La « théo­lo­gie du peuple » connaît actuel­le­ment une cer­taine vogue, pas­sant pour être une ver­sion pré­sen­table de la théo­lo­gie de la libé­ra­tion. Dans un long article inti­tu­lé « “Théo­lo­gie du peuple” : théo­lo­gie ou idéo­lo­gie ? », publié dans la revue chi­lienne Anales de Teo­logía, Car­los Daniel Lasa, doc­teur en phi­lo­so­phie et pro­fes­seur dans plu­sieurs uni­ver­si­tés argen­tines, s’est atta­ché à décrire ses fon­de­ments phi­lo­so­phiques, et en par­ti­cu­lier ce qui est selon lui l’une de ses sources intel­lec­tuelles, le roman­tisme alle­mand. Cri­ti­quant le ratio­na­lisme froid des Lumières, celui-ci en intègre pour­tant plu­sieurs prin­cipes essen­tiels, pla­çant le sujet au centre et liant la véri­té à la per­cep­tion sub­jec­tive que s’en fait ce der­nier, qu’il soit indi­vi­duel ou col­lec­tif (le peuple), et sou­mise de ce fait à
toutes les évo­lu­tions pos­sibles. C’est la porte ouverte au rela­ti­visme le plus com­plet. Il s’avère que la lec­ture de Her­der per­met aus­si de com­prendre le sens géné­ral de l’évolution de l’esprit des Lumières arri­vé à la période qui, aujourd’hui, en révèle cer­tains des objec­tifs majeurs : la décom­po­si­tion post­mo­derne. L’extrait pré­sen­té ci-après, avec l’accord de l’auteur, qui en a relu la tra­duc­tion, aide­ra à le véri­fier.

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