Un synode qui vient de très loin (partie 1)
Le texte suivant, dont l’original en italien vient de paraître dans le dernier numéro de la revue Fides catholica, est présenté ici dans une traduction effectuée par nos soins, agréée par son auteur.
Il n’était jamais arrivé qu’un synode discute du synode, c’est-à-dire de lui-même. C’est le cas aujourd’hui, avec un long synode encore en cours, qui a commencé en 2021 et devrait se conclure en 2024 par deux assemblées romaines. Il s’agit d’une réflexion sur la « synodalité », qui est un processus, un programme d’action et une construction de l’Église en marche, passant d’une Église statique, hiérarchique et pyramidale à une Église en mouvement, qui se construit au fur et à mesure, mais en partant de la base et en inversant l’ordre : ceux qui sont en haut doivent être en bas et ceux qui sont en bas doivent être en haut. Le pape François l’a dit dans son discours à l’occasion du 50e anniversaire de l’institution du Synode des évêques (17 octobre 2015) : « […] dans cette Église, comme dans une pyramide inversée, le sommet est en dessous de la base [1] ». La justification théologique serait donnée par le sensus fidei de tous les fidèles [2]. Puisque tous adhèrent immédiatement aux vérités de la foi, celles-ci, et la doctrine en tant que telle, devraient trouver en eux les premiers référents, c’est-à-dire en ceux qui, par le dialogue et la discussion synodale, en renvoyant à Rome des questionnaires bien remplis, s’emploieraient à faire part à la hiérarchie de leurs souhaits pour qu’elle puisse évoluer avec son temps – le temps du monde plutôt que celui de Dieu.
En réalité, on oublie que le sensus fidei est l’adhésion à la foi de l’Église et non une recherche de la doxa. On oublie aussi que l’Église, avec la révélation divine, précède l’acte de foi subjectif des croyants. Si la foi n’est pas sauvegardée dans sa vérité avant tout par celui qui confirme ses frères dans la foi, elle ne peut même pas être crue sans erreur. L’infaillibilité in credendo précède l’infaillibilité in docendo, mais croire est un acte subjectif du croyant dans une vérité objective, jamais une adaptation de la vérité objective (fides quae) à l’acte subjectif de croire (fides qua).
Le nouveau synode des évêques, ou plutôt la nouvelle synodalité qui est un « principe » [3] , est une expression, selon François, de la collégialité épiscopale ; une collégialité que le pape argentin qualifie d’ » affective » et qui, dans certaines circonstances, peut aussi devenir « effective »[4] . Du moins sur le plan théorique, devrions-nous ajouter, car en fait le pouvoir synodal, depuis François jusqu’à nous, est toujours entre les mains d’un petit groupe organisateur. Cette synodalité sui generis est à son tour un écho du « principe » ou de la « loi de conciliarité »[5] . L’Église régie par la conciliarité devient ainsi essentiellement synodale. La synodalité constituerait le point d’aboutissement ultime de la conciliarité et surtout un grand lien symbolique entre François et Vatican II. Cela est bien résumé dans l’Instrumentum Laboris, publié le 20 juin 2023, qui servira de guide aux participants du Synode sur la synodalité dans sa première phase, en octobre 2023[6]. Au point B 3 5 de ce document, la question suivante est posée : « Comment renforcer l’institution du Synode pour qu’il soit l’expression de la collégialité épiscopale au sein d’une Église entièrement synodale ? » Il n’y aurait pas d’Église sans synode, ce dernier exprimant son caractère toujours transitoire, la non-fixité des principes, la mobilité de la vie et de la pastorale. En clair, le synode doit refaire l’Église, en partant de ce que pensent les gens, en sélectionnant soigneusement les pensées qui apparaissent les plus synodales possibles, c’est-à-dire les plus controversées, qui se situent aux antipodes d’une thèse fixiste, pour ensuite les nier dans la confrontation, en essayant de faire l’unité avec une synthèse finale. La synthèse, cependant, reste le synode. Une sorte de Geist [esprit] qui se répand au travers de la dialectique. Il est probable que le document romain final, comme cela s’est déjà produit, ne sera que la légère correction d’un projet qui préexistait dès avant le début du synode.
C’est ce qui ressortait déjà de la dernière phase continentale du synode sur le synode. En effet, le document de travail de cette étape, intitulé Élargis l’espace de ta tente (Is 54,2), publié en octobre 2022, indique clairement que l’intention est de procéder à la création d’une Église représentée par une « tente élargie »[7] , image qui exprime bien les intentions d’un changement radical, passant d’une ancienne Église institutionnelle à une Église où chaque différence (de genre, de vocations, de rôles) est dépassée par une inclusion radicale. Personne ne doit être laissé de côté. Le péché est désormais justifié et accepté et la conversion au Christ, en tant que vie nouvelle dans l’Esprit Saint offerte à tous les hommes de bonne volonté, est le vestige d’un passé présynodal et d’une Église des parfaits. Il semble en effet qu’il s’agisse là d’essais techniques pour une restructuration radicale, dans laquelle le premier à être expulsé est l’Esprit Saint lui-même.
Pourtant, c’est précisément sur l’Esprit Saint que l’on tente de placer l’ensemble du discours synodal. La liberté de poser n’importe quelle question, mais surtout d’ouvrir de nouvelles voies et de conduire dans une direction nouvelle et inattendue, doit en effet être attribuée à une compréhension renouvelée du rôle de l’Esprit Saint. C’est ce qu’écrit le jésuite Jos Moons dans un récent numéro de La Civiltà cattolica[8]. Il ne faut pas seulement dire que le Saint-Esprit dépend du Christ, mais aussi que le Christ dépend du Saint-Esprit, comme le montrerait l’Évangile de Luc, auquel le père jésuite ne fait cependant pas référence. Peut-être veut-on parler surtout de Jésus conduit par l’Esprit Saint, lorsque celui-ci le conduit dans le désert après l’épiphanie du Jourdain pour être tenté par le diable (cf. Lc 4, 1–2). Il faut toutefois partir du principe que Jésus a été rempli du Saint-Esprit parce qu’au Jourdain, il a été officiellement oint comme Messie. C’est pourquoi il est également « conduit » par l’Esprit Saint dans le désert, mais certainement pas pour subordonner son enseignement au souffle inattendu et imprévisible du Paraclet. Au diable, le Seigneur répond avec une grande clarté et sans penser à demander une discussion plus approfondie. Le divin Paraclet est toujours témoin du Christ et procède du Père et du Fils. Il semble que la nouvelle théologie de l’Esprit Saint tente subrepticement de séparer et d’inverser les processions divines en Dieu. Comment le Père et le Fils pourraient-ils procéder du Saint-Esprit ? L’amour et la liberté procèdent donc toujours de la vérité et de l’intelligence.
Plus encore. L’inclusion doit être réalisée progressivement, tandis que le pluralisme des opinions est élevé au rang de principe directeur. Mais si tout est discutable, il n’y a qu’une seule loi d’airain qui ne le soit pas : le fait, précisément, que tout soit discutable et que soit exclu quiconque essaierait d’aller à contre-courant du réformisme disposant de plus de voix et de plus de pouvoir. Mais dès lors que tout est discutable, même les présupposés de la foi révélée, on peut se demander quel sera le véritable objectif du synode : celui de se substituer à l’Église ? Être la source d’une nouvelle révélation ? Incarner « l’être comme processus » du pape François ? La loi du pluralisme des opinions est la voie d’un éventuel parcours commun, où tout est garanti par la liberté d’expression et donc tout est déjà licite, chacun restant avec ses propres opinions et son propre mode de vie.
Un exemple vraiment emblématique de la véritable technique synodale – à savoir l’idée en soi, l’idée hors de soi, enfin l’idée en soi pour soi, c’est-à-dire synthétique (pour utiliser le langage de la dialectique hégélienne) – est ce qui est rapporté dans le Document de travail pour l’étape continentale (DEC), au n. 51, synthèse de la position de la Conférence épiscopale sud-africaine : « L’Afrique du Sud souffre également de l’impact des tendances internationales à la sécularisation, à l’individualisme et au relativisme. Des questions telles que l’enseignement de l’Église sur l’avortement, la contraception, l’ordination des femmes, les prêtres mariés, le célibat, le divorce et le remariage, la possibilité de s’approcher de la communion, l’homosexualité, les personnes LGBTQIA+ ont été soulevées dans tous les diocèses, tant ruraux qu’urbains. Différents points de vue ont émergé et il n’est pas possible de formuler une position définitive de la communauté sur l’une ou l’autre de ces thématiques. »
C’est au Synode qu’il revient de résoudre la quadrature du cercle. Cependant, le fait même que des questions non ouvertes à la discussion parce qu’hérétiques, fausses par rapport à la vérité naturelle et surnaturelle, soient mises sur la table, dit clairement que le concept de vérité a maintenant disparu, et avec lui la limite imposée à la recherche humaine par la Révélation divine. Quel discours sera-t-il désormais impossible ? Bien plus : l’inclusion doit être radicale. Le numéro 31 du document susmentionné déclare ainsi : « La vision d’une Église capable d’une inclusion radicale, d’une appartenance partagée et d’une hospitalité profonde selon les enseignements de Jésus est au cœur du processus synodal : “Au lieu de nous comporter comme des gardiens qui cherchent à exclure les autres de la table, nous devons nous efforcer de nous assurer que les gens sachent que chacun peut trouver une place ici et un abri” (remarque d’un groupe paroissial des États-Unis) ».
Le n. 39 revient à la charge, dans le passage ci-après, qui est un peu long mais qui donne vraiment un aperçu des véritables intentions du synode.
« Parmi ceux qui demandent un dialogue plus incisif et un espace plus accueillant, on trouve aussi ceux qui, pour diverses raisons, ressentent une tension entre l’appartenance à l’Église et leurs propres relations affectives, comme les divorcés remariés, les parents célibataires, les personnes vivant dans un mariage polygame, les personnes LGBTQ, etc. Les synthèses montrent comment cette demande d’accueil interpelle de nombreuses Églises locales : “Les gens demandent que l’Église soit un refuge pour les personnes blessées et brisées, et non une institution pour les parfaits. Ils veulent que l’Église rencontre les gens là où ils sont, qu’elle marche avec eux plutôt que de les juger, et qu’elle construise de vraies relations par l’attention et l’authenticité, et non par un sentiment de supériorité ” (CE USA). Ils révèlent également des incertitudes quant à la manière d’y répondre et expriment le besoin de discernement de la part de l’Église universelle : “Il y a un nouveau phénomène dans l’Église, qui est une première au Lesotho : les relations entre personnes du même sexe.[…] Cette nouveauté dérange les catholiques et ceux qui la considèrent comme un péché. Il est surprenant de constater que certains catholiques du Lesotho ont commencé à pratiquer ce comportement et attendent de l’Église qu’elle les accepte, eux et leur façon de se comporter.[…] C’est un défi problématique pour l’Église, car ces personnes se sentent exclues ” (CE Lesotho). Même ceux qui ont quitté le ministère ordonné pour se marier demandent plus d’accueil et d’ouverture au dialogue » .
Ces desiderata deviennent désormais, avec l’Instrumentum laboris, des questions ouvertes à la réflexion synodale romaine. Dans la section B 1.2 de ce document, la piste de prière et de réflexion n. 6 est précisément l’accueil des personnes et de leur style de vie : « Comment créer des espaces dans lesquels ceux qui se sentent blessés par l’Église et mal accueillis par la communauté puissent se sentir reconnus, accueillis, non jugés et libres de poser des questions ?À la lumière de l’exhortation apostolique post-synodale Amoris laetitia, quelles mesures concrètes sont-elles nécessaires pour atteindre les personnes qui se sentent exclues de l’Église en raison de leur affectivité et de leur sexualité (par exemple, les divorcés remariés, les personnes vivant dans des mariages polygames, les personnes LGBTQ+, etc.) ? »
Pour inclure authentiquement tout le monde, dit succinctement l’Instrumentum laboris (n. 27), « il est nécessaire d’entrer dans le mystère du Christ, de se laisser former et transformer par la manière dont il a vécu le rapport entre amour et vérité ». L’inclusion remplace la conversion. Il semble qu’il n’y ait plus besoin d’abandonner le péché et de revenir au Christ avec une vie nouvelle et pure, libérée de l’immoralité, de l’impudicité et de l’idolâtrie. Au nom d’une tente large et accueillante, on finit par accepter le pécheur avec son péché et par faire de l’acceptation et de l’inclusion du péché la nouvelle vision synodale. N’y aura-t-il plus place pour Dieu, pour la sainteté en tant que vie nouvelle dans le Christ ? Dans l’un de ses derniers écrits, peu avant sa mort, le regretté cardinal George Pell a dénoncé en termes très clairs cette manœuvre synodale comme un « cauchemar toxique » , l’effluve d’une bonne volonté qui sent plutôt le Nouvel Âge, écrit dans un “jargon néo-marxiste” » et « hostile à la Tradition apostolique[9] ».
Nous avons parlé précédemment d’un Geist qui erre et vit dialectiquement dans, et à travers ce synode. Nous avons également mentionné le processus dialectique d’un en-soi, d’un hors de soi et d’un en-soi pour soi. Et ce n’est pas pour rien. La mentalité synodale invoque souvent l’ « Esprit », délibérément laissé sans adjectif, au nom duquel on peut vérifier le changement, qui est une confrontation à la diversité, avec sa négation, pour la subsumer ensuite en soi dans un moment d’élaboration de cette diversité, mouvement dans lequel il cesse d’être tel et devient plutôt conscience de soi du sujet qu’est l’Esprit, esprit synodal qui ressemble davantage au Geist de Hegel qu’à l’Esprit divin. L’Instrumentum laboris énonce ainsi au numéro 25 : « C’est pourquoi l’Église synodale favorise le passage du “je” au “nous”, car elle constitue un espace dans lequel résonne l’appel à être membres d’un corps qui valorise la diversité, mais est rendu un par l’unique Esprit » .
Il semble très clair que ce qui est impliqué ici est un changement dialectique du « je » en lui-même, au « je » devenant conscient de lui-même en valorisant la diversité, qui est l’autre de lui-même. Pour Hegel[10], le moment dialectique est nécessaire pour que la conscience devienne conscience de soi, c’est-à-dire conscience non seulement de moi-même, mais aussi de ce qui est autre que moi et qui finit par faire partie de moi, dans un cadre où le rationnel est réel et vice versa. Cela se comprend comme une guerre à mort, dans une logique du « maître et de l’esclave », entre le moi intérieur et le moi extérieur. C’est la logique de deux opposés qui se font face, s’affrontent, mais en fin de compte les deux sont nécessaires parce que l’un soutient l’autre. Dans le combat, l’un gagne, mais si l’autre n’était pas là, il n’y aurait pas de combat, il n’y aurait pas de vie de l’esprit. Il faut donc dépasser la négation (l’opposition,), par sa négation pour arriver à la position, à la véritable affirmation. L’esprit, appelé à devenir absolu, est la conscience qui sait que la réalité est un produit de la raison ; tant que toute réalité, autre que le sujet connaissant, ne sera pas subsumée dans la position de l’esprit, il y aura toujours l’indispensable dialectique des contraires. Parmi les contraires, il y en a d’excellents : Dieu et sa négation ; la grâce et le péché ; la vérité et le mensonge. En cela, Hegel est très dépendant de Luther, comme il le confesse lui-même[11]. C’est en effet Luther qui met en place le processus dialectique comme moyen d’accéder au mystère de l’impénétrabilité de Dieu, après avoir nié la liberté de l’homme[12]. Pour le réformateur allemand, Dieu n’est connaissable que sub specie contraria. C’est en se dressant contre lui-même, en devenant homme et en mourant sur la croix, que Dieu se réconcilie avec lui-même et que l’homme est racheté. Dieu assume le péché en lui-même afin de le surmonter au moment de la synthèse, le salut. Telle est la seule façon d’expliquer comment il est possible de croire en un Dieu qui sauve et qui damne, dit Luther, qui utilise la miséricorde et est prêt à la colère qui détruit. Le négatif, le péché, réside en effet en Dieu et est aussi nécessaire que l’incarnation et la rédemption elles-mêmes. Ce n’est que par l’Aufhebung de la contradiction que l’on parvient à la vérité. Cela explique également pourquoi le pontificat de François comporte une grande part de luthéranisme[13].
Tout cela traduit en termes synodaux nous dit que l’autre de moi, c’est-à-dire celui qui a une autre façon de penser et une autre façon de vivre et qui veut les préserver en tant que telles, est à l’intérieur de moi, devient un nous par son accueil dialectique. Le péché est nécessaire pour qu’il y ait la grâce. Ce n’est que par la négation de la négation que l’on parvient à l’affirmation, à la position. C’est-à-dire que ce n’est que par la négation (dialectique) du péché que l’on obtient la grâce. C’est pourquoi chacun doit être accepté avec son péché. Si l’Église n’est pas contredite par ce qui est différent d’elle, elle ne revient pas à elle-même avec une conscience claire de ce qu’elle est et de ce qu’elle doit être.
Il y a cependant un problème sous-jacent qui demeure. Chez Hegel, l’esprit est appelé à s’affirmer en transcendant tous les moments historiques et culturels inférieurs. Si maintenant le véritable Geist de la situation, qui ne peut certainement pas être l’Esprit Saint, est, comme il semble, le synode lui-même – toute l’Église est appelée à devenir synode – alors l’esprit absolu est le synode absolu. Mais s’il en était ainsi, nous aurions créé une nouvelle église, à savoir le nouveau synode, et par conséquent nous arriverions, dans un avenir non lointain, à croire au synode plus qu’à l’Église, au monde et à l’homme plus qu’à Dieu.
[1]. François, Discours à l’occasion du 50e anniversaire de l’institution du Synode des évêques, 17 octobre 2015, AAS 107 (2015), p. 1142.
[2]. Le sensus fidei interdit de séparer de manière rigide l’Ecclesia docens et l’Ecclesia discens, dès lors que le Troupeau possède un « flair » pour discerner les nouvelles voies que le Seigneur ouvre à l’Église (ibid, p. 1140).
[3]. Cf. François, Discours à la délégation œcuménique du Patriarcat e Constantinople, 27 juin 2015, ibid., p. 1144.
[4]. Cf. François, Discours à l’occasion du 50e anniversaire de l’institution du Synode des évêques, ibid, p. 1143.
[5]. Cf. S.M. Lanzetta, Il Vaticano II un concilio pastorale. Ermeneutica delle dottrine conciliari, Cantagalli, Sienne, 2014, pp. 151–158.
[6]. Version digitale de ce document disponible sur www.synod.va
[7]. Document également disponible en version digitale sur www.synod.va
[8]. Cf. J. Moons, « Papa Francesco, lo Spirito Santo e la sinodalità. Verso una riconfigurazione pneumatologica della Chiesa », dans La Civiltà Cattolica n. 4152 (17 juin/1er juillet 2023), pp. 589–599.
[9]. L’article a été publié en anglais dans The Spectator du 11 janvier 2023, sous le titre « The Catholic Church must free itself from the toxic nightmare ». Version digitale disponible sur le site de la revue, www.spectator.co.uk
[10]. Voir en particulier sa Phénoménologie de l’Esprit.
[11]. Hegel écrit : « Je suis luthérien, et la philosophie a renforcé dès le début mon luthéranisme » (Lettre au théologien piétiste Friedrich August Tholuck, 3 juillet 1826, dans Briefe IV, 29. Pour une analyse de la dépendance de Hegel envers Luther, voir en particulier Alma von Stockhausen, Der Geist im Wilderspruch. Von Luther zu Hegel, Gustav-Siewerth-Akademie, Weilheim-Bierbronnen, 2003.
[12]. Je renvoie à mon essai : S.M. Lanzetta, « Martin Lutero 500 anni dopo : profeta o revoluzionario ? Punti-chiave di un pensiero sorprendentemente attuale », Fides Catholica 2 (2017), pp. 359–376.
[13]. J’ai examiné cet aspect, qui est comme un « fil rouge », dans le livre Super hanc petram. Il Papa e la Chiesa in un ora drammatica della storia (Fiducia, Rome, 2022).