Êthos européen : religion et politique par Dalmacio Negro Pavón
La crise d’identité de l’Europe actuelle provient de l’oubli de ce qui constitue le fondement moral des peuples.
La crise d’identité de l’Europe actuelle provient de l’oubli de ce qui constitue le fondement moral des peuples.
Tandis que le concile s’efforçait d’avoir un regard positif sur la culture contemporaine, le processus d’aliénation propre à l’humanisme moderne suivait son cours. L’intérêt du moment présent est d’en mettre à nu la véritable finalité : le prétendu homme nouveau de la modernité n’est que le vieil homme décrit par saint Paul.
L’idéologie qui domine aujourd’hui en Espagne est celle de la construction européenne : détruire ce qui existe et reconstruire sur d’autres bases complètement artificielles. La référence européiste est d’ailleurs actuellement générale. C’est l’un des aspects de la crise des idéologies fortes, qui s’appuie en outre sur le complexe d’infériorité et de culpabilité, nul ne sait très bien pourquoi, des Espagnols. Le résultat est qu’on aboutit à des inepties comme le nationalisme particulariste au détriment de la nation, qui n’est qu’un patriotisme sur le papier, purement idéologique.
Entretien. Il ne sert à rien de dénoncer sans cesse la « culture de mort » si l’on ne s’efforce pas d’en comprendre le lien intrinsèque avec la philosophie qui la sous-tend et ses conséquences institutionnelles.
A propos du livre de Dalmacio Negro Pavon, El mito del hombre nuevo, ediciones Encuentro, Barcelone, 2009, 437 p., 28 €.