Alain-Serge Mescheriakoff La Ve République en question par Gilles Dumont
Alain-Serge Mescheriakoff, La Ve République en question, L’Harmattan, coll. « Logiques politiques », février 2024, 234 p., 25 €
Alain-Serge Mescheriakoff, La Ve République en question, L’Harmattan, coll. « Logiques politiques », février 2024, 234 p., 25 €
Démophobes et populistes sont tous deux des avatars contemporains du « peuple » démocratique.
Depuis une vingtaine d’années, l’évolution des institutions entraîne un regain d’intérêt pour les discussions sur les questions politico-religieuses ou sur la théologie politique. Analyse critique de deux ouvrages qui d’une manière très différente participent de cette tendance.
L’Histoire du Progrès semble devoir s’arrêter au profit du perpétuel primat de l’instant de l’après-postmodernité. Lecture du Dictionnaire du progressisme récemment paru.
Le « problème théologico-politique » a donné lieu à un volume considérable de publications, dont la plupart gravitent autour des querelles nées des deux éditions (1922, 1969) de la Théologie politique de Carl Schmitt. A propos de Alain de Benoist, La Puissance et la Foi. Essais de théologie politique, Pierre-Guillaume de Roux, février 2021, 330 p., 23 […]
Michael Sandel La Tyrannie du mérite Albin Michel, mars 2021, 384 p., 22,90 € (e‑pub : 15,90 €)
Yvonne Flour et Pierre-Louis Boyer (dir.), Transhumanisme : questions éthiques et enjeux juridiques, Parole et Silence, mai 2020, 427 p., 24€
Si le populisme est un enjeu des débats politiques, il est également depuis quelques années l’objet de publications nombreuses, le plus souvent dédiées à le pourfendre. Poursuivant le travail qu’ils avaient récemment consacré au conservatisme, Olivier Dard, Christophe Boutin et Frédéric Rouvillois ont voulu procéder de façon plus objective et exhaustive. A propos de leur […]
Mark Lilla L’esprit de réaction, Desclée de Brouwer, septembre 2019, 210 p., 16,90 €
« Devant l’irruption de forces “populistes”, l’institution démocratique tend à s’assumer pour ce qu’elle est : un régime autoritairement libéral. »
Entre positivisme juridique et relativisme absolu.
A propos de : John Milbank et Adrian Pabst, La politique de la vertu, Desclée de Brouwer, mars 2018, 538 p., 24 € (original : Londres, 2016).
A propos de : Baptiste Rappin, Au régal du Management. Le Banquet des simulacres, Ovadia, Nice, mars 2017, 140 p., 16 €.
La démocratie religieuse, même conçue comme séparée du politique (et indifférente à son égard), a développé des concepts religieux nouveaux (tolérance, liberté de conscience, sacerdoce universel) qui ont, le moment venu, été transposés à l’ordre politique.
Eric Werner, Le temps d’Antigone, Xenia, coll. Franchises, Vevey, 2015, 154 p, 17 €
Réflexions sur un paradoxe : l’unanimité de célébration du « pire régime à l’exception de tous les autres » tend à se fissurer, bien qu’elle reste présentée comme un horizon indépassable. Mais pour combien de temps encore ?
A propos de Pierre-Yves Materne, La condition de disciple. Ethique et politique chez J. B. Metz et S. Hauerwas, Cerf, coll. Cogitatio fidei, 2013, 467 p., 40 €.
A propos du livre de Michaël Oakeshott, Du conservatisme, Editions du Félin, 2012, 110 p., 11 €
La fin de l’Etat-providence et le triomphe du marché universel se traduisent par une disparition des fonctions régaliennes, dans une grande confusion entre des secteurs public et privé jusque-là distingués avec un soin jaloux. Au-delà des perturbations qui en résultent dans les esprits, n’est-ce pas une occasion pour en revenir aux fondamentaux de l’ordre politique.
On disait naguère : l’Eglise est indifférente aux régimes politiques, pourvu qu’ils procurent le bien commun ; désormais l’exigence se restreint au dernier carré des valeurs humaines fondamentales.
L’utilitarisme détruit la culture et sa transmission. Aucune reconstruction des institutions éducatives ne saurait s’opérer sans réintégrer celle-ci dans la perspective du bien commun, lui-même replacé dans l’ordre des fins.
L’utilitarisme détruit la culture et sa transmission. Aucune reconstruction des institutions éducatives ne saurait s’opérer sans réintégrer celle-ci dans la perspective du bien commun, lui-même replacé dans l’ordre des fins.
De nouvelles procédures considérées comme démocratiques sont expérimentées depuis quelques années, masquant mal la crise fatale dans laquelle est entrée une démocratie parlementaire présentée jusqu’alors comme l’idéal universel. Cela incite à réfléchir sérieusement à l’après-démocratie, alors que nous nous trouvons dans un climat de crise générale et un profond vide conceptuel.
De nouvelles procédures considérées comme démocratiques sont expérimentées depuis quelques années, masquant mal la crise fatale dans laquelle est entrée une démocratie parlementaire présentée jusqu’alors comme l’idéal universel. Cela incite à réfléchir sérieusement à l’après-démocratie, alors que nous nous trouvons dans un climat de crise générale et un profond vide conceptuel.
A propos du livre de François Jankowiak, La curie romaine de Pie IX à Pie X. Le gouvernement central de l’Eglise et la fin des Etats pontificaux, Ecole Française de Rome, 2007, 92 €.
La fragmentation sociale est désormais poursuivie comme un nouvel idéal collectif, impliquant la désarticulation des identités formées par l’Histoire et la promotion artificielle de « cultures » créées de toutes pièces. Ce projet, qui suit la logique de l’organisation de la concurrence, est antinomique du bien commun.
La fragmentation sociale est désormais poursuivie comme un nouvel idéal collectif, impliquant la désarticulation des identités formées par l’Histoire et la promotion artificielle de « cultures » créées de toutes pièces. Ce projet, qui suit la logique de l’organisation de la concurrence, est antinomique du bien commun.
A propos du livre d’Alain Renaut, Un humanisme de la diversité. Essai sur la décolonisation des identités, Flammarion, Bibliothèque des savoirs, septembre 2009, 26 €
A propos d’un livre de Thibaud Collin, Laïcité ou Religion Nouvelle ? L’Institution du Politique chez Edgar Quinet, Les presses universitaires de l’IPC/L’Harmattan, 2007, 12,50 €.
L’imbrication très forte entre l’organisation de la Cité et sa structuration religieuse n’a pas été remise en cause par le processus de sécularisation : car la modernité politique a voulu se constituer elle-même en religion de substitution, en reprenant à son compte, et dans une fonction exclusivement séculière, les rites religieux et sociaux qui la précédaient
Une société n’est pas dirigée et éduquée que par la loi, mais encore par toute une série de signes symboliques et de conditions qui la façonnent, et qui se superposent au cadre législatif, mêmesi celui-ci en constitue l’un des instruments préférentiels, ou tout au moins le plus visible.