1968, ou l’avènement de « l’époque de la sécularisation » par Massimo Tringali
Il n’est pas hasardeux de voir dans le modernisme, la théologie de la mort de Dieu et la théologie de la sécularisation comme les diverses facettes de la crise du marxisme, et plus précisément du marxisme en tant qu’idéologie vidée de l’idée de révolution totale. Mais il s’agit aussi d’y voir un christianisme qui veut la suppression complète du sacré et donc qui ne reconnaît plus la divinité du Christ. En somme, on y note la rencontre entre l’idéologie marxiste et une sorte de nouvel arianisme, d’affirmation de la seule humanité du Christ. Tout cela, selon Del Noce, a fini par produire un humanitarisme, une pure philanthropie qui ne sont que le visage caché de l’égoïsme.