Centesimus annus, le spirituel et le temporel par Thomas Molnar
Le plus grave dans cette affaire n’est pas l’attaque, souvent ironique et irrespectueuse, contre telle encyclique ou tel document émanant de Rome. C’est qu’après deux mille ans de christianisme les hauts lieux soient de nouveau occupés par les analphabètes religieux. Imaginons qu’au lieu de le mener à l’exécution, les geôliers de saint Paul l’aient conduit chez Néron lui-même, entouré d’Agrippine, de Poppée, mais en l’absence de Sénèque, tombé en disgrâce. L’Apôtre aurait eu à peu près la même chance d’être compris dans la Domus Aurea que son lointain successeur dans les tables rondes télévisées en 1991.