Les outils mis à la dis­po­si­tion de la « bonne gou­ver­nance » ne cessent de se per­fec­tion­ner, comme le montre l’essor du « nudge », c’est-à-dire de l’orientation clan­des­tine des com­por­te­ments. Après avoir lar­ge­ment fait usage des sciences com­por­te­men­tales, les ins­ti­tu­tions publiques semblent cepen­dant s’apercevoir que l’utilisation de ces outils pour­rait se retour­ner contre elles-mêmes.

La nou­velle phase du pro­ces­sus de décons­truc­tion dans lequel nous sommes entrés se tra­duit par la mise en œuvre d’une action visant à éli­mi­ner la mémoire cultu­relle et la rai­son elle-même, accu­sées de sou­te­nir l’impérialisme sous toutes ses formes. Ce mou­ve­ment révèle ain­si l’absurdité de l’idée moderne pous­sée dans ses retran­che­ments.

Les socié­tés jadis ran­gées sous l’étiquette de monde libre sont tra­ver­sées par des ten­dances tota­li­taires qui passent par un contrôle sophis­ti­qué des popu­la­tions dans leurs dimen­sions les plus intimes. L’ouvrage d’Ariane Bil­he­ran, Psy­cho­pa­tho­lo­gie du tota­li­ta­risme, consti­tue un outil pré­cieux pour ana­ly­ser cette réa­li­té.

« Met­tant fin à l’unité de l’individu, de la com­mu­nau­té et du métier, le mana­ge­ment des res­sources humaines pla­ni­fie la mobi­li­sa­tion géné­rale et la mise à dis­po­si­tion des com­pé­tences ; il ins­ti­tue, par consé­quent, l’échangisme imper­son­nel dans lequel se mon­nayent les pièces de rechange, humaines ou arti­fi­cielles. »

« Jésus-Christ n’est pas un héros tra­gique ni un demi-dieu mais, à l’inverse, vrai Dieu et vrai homme, mou­rant puis res­sus­ci­tant, mon­tant aux Cieux et sié­geant à la droite du Père ; par ce sacri­fice Il brise l’étau, Il libère l’humanité de sa condi­tion “tra­gique” entiè­re­ment due au péché d’origine. »

Dans la crise actuelle de l’Église, une série de théo­lo­giens et de pen­seurs mettent l’accent sur la néces­si­té de retrou­ver une forme. Le père Sera­fi­no Lan­zet­ta s’inscrit à sa manière dans cette ten­dance. Ana­lyse de son der­nier ouvrage.

Dans la dia­lec­tique qui s’est impo­sée depuis la Renais­sance entre l’idéalisme et le maté­ria­lisme, au détri­ment du réa­lisme médié­val, le sym­bole a joué le rôle d’un che­val de Troie, per­met­tant à l’idée (humaine) de prendre la place de l’esprit (divin), au pro­fit du maté­ria­lisme.

Autour de l’ouvrage de Géral­dine Woess­ner et Erwan Sez­nec, Les Illu­sion­nistes. Cli­mat, agri­cul­ture, OGM : enquête inédite sur les dérives de l’écologie poli­tique (Robert Laf­font, sep­tembre 2024). Sans inter­ro­ger à fond toutes les pers­pec­tives de l’écologie poli­tique, ce tra­vail jour­na­lis­tique est à lire sans doute moins pour les cer­ti­tudes qu’il apporte que pour les inter­ro­ga­tions qu’il […]

Après Pour­quoi le libé­ra­lisme a échoué, Patrick John Deneen s’est fait plus récem­ment connaître par un ouvrage inti­tu­lé Regime Change : towards a post­li­be­rale future. Celui-ci s’efforce de répondre à la ques­tion sui­vante : si le régime libé­ral, au moins aux États-Unis, a échoué, que va-t-il lui suc­cé­der ?

Autour de l’ouvrage de Serge Latouche, Bon pour la casse. Les dérai­sons de l’obsolescence pro­gram­mée (Les Liens qui Libèrent, mai 2023), qui dénonce ce phé­no­mène infil­tré dans la socié­té et les men­ta­li­tés : l’obsolescence pla­ni­fiée, dès la concep­tion d’un pro­duit, pour le rendre inuti­li­sable à une date ulté­rieure et sus­ci­ter un nou­vel achat.

Le cœur du pro­pos de Soh­rab Ahma­ri, dans Tyran­nie and Co, Les grandes entre­prises contre la liber­té (Sal­va­tor 2024), est un impla­cable pro­cès contre ce que cet auteur appelle le « néo-libé­­ra­­lisme », la foi en un mar­ché non régu­lé, en la libre concur­rence et en une main invi­sible. Il men­tionne aus­si un « mal néo­li­bé­ral plus pro­fond : […]